Patrimoine culturel de l'ULiège

"Peau neuve" pour l'éléphant Adèle

Restauration des os originaux et réalisation d'une structure métallique


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Echéance
42 000 €
Thématiques
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L’Aquarium-Muséum Universitaire de Liège est une institution muséale et une attraction touristique ouverte au public depuis 1962 mais dont les premières collections datent de la création de l’Université en 1817.

Jusqu’il y a peu y était encore installée une éléphante de 2,5 mètres de haut, que les visiteurs ne pouvaient manquer. Dénommée "Adèle", elle entrait dans la collection muséale il y a 90 ans. Voici son histoire extraordinaire.

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Cirque et exotisme des années 1920s

Adèle provient du légendaire cirque Sarrasani, créé en Allemagne en 1901 par un clown visionnaire et dresseur d'animaux, Hans Stosch (1873-1934). Composé d’artistes de tous horizons, le cirque dispose aussi de nombreux animaux exotiques réunis au sein d’une imposante ménagerie. Pendant la 1ere Guerre mondiale, tentant de trouver refuge dans des pays neutres comme le Danemark, le cirque entreprend une collaboration avec Nordisk Film, réputé pour sa narration théâtrale et cinématographique. Les éléphants, zèbres et chameaux du cirque apparaissent dans quelques plans du mélodrame oriental L'épouse préférée du maharadjah (Maharadjahens Yndlingshustru, 1917) de Robert Dinsen. Dès lors, fasciné par l’exotisme des Indes montré dans le film, Hans Stosch devient « le Maharajah », et présente un énorme numéro d'éléphant. Le cirque voyage à travers le monde et atteint son apogée dans la seconde moitié des années 1920s, avant de subir la rivalité du Cirque Krone en Allemagne, la crise de 1929 et les mouvements anti-allemands dans les pays européens, culminant dans l’incendie suspect qui ravage le cirque à Anvers en 1932. C’est dans cet incendie que périt Adèle, l’éléphante, alors âgée d’une quarantaine d’années.

La seconde vie d’Adèle

En 1932, le Professeur Désiré Damas (1877 - 1959), zoologue, docteur ès Sciences de l’Université de Liège et successeur du Professeur Edouard Van Beneden depuis 1910, récupère la dépouille de l’éléphante et l’emmène à l’abattoir de Liège pour la faire dépecer.

Elle est ensuite enterrée dans le jardin de l’Institut de Zoologie. Cette technique permettait d’éliminer les dernières chairs présentes sur les os grâce aux micro-organismes qui vivent dans le sol et s’en nourrissent. Quelques mois plus tard, la nature ayant fait son œuvre, le squelette est déterré, nettoyé et soclé sur des tuyaux que l’on utilisait à l’époque pour les sanitaires. Fin 1932, Adèle entre dans les Collections du Muséum et est présentée au public.

90 ans plus tard, durant le chantier des Collections, actuellement en cours au Muséum, l’équipe de restauration constate des faiblesses et des fissures au niveau du socle. Elle note également que le soclage abîme les os au contact du métal qui les soutient. Il est donc important pour la conservation du squelette de modifier ce système de présentation.

Nouveau soclage et "peau neuve" pour l'éléphante

Il y a dans le projet du futur Muséum 2.0, une volonté d’harmoniser l’ensemble des collections et de moderniser les socles pour que ceux-ci permettent une meilleure visibilité des spécimens. Ainsi, l’armature d’Adèle sera, d’une part, moins grossière et, d’autre part, le socle s’adaptera harmonieusement au spécimen présenté et à sa forme, permettant une mise en valeur de l’objet et non du socle et suggérant le vivant.

 

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Libellé : ADELE

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